Une recherche de tissage entre le sol collectif (traversé par les publics) et les façades des bâtiments / interfaces avec les domesticités intérieures privées.
Pyramide d’argent 2020
Centre Médical
Description détaillée
Enjeux urbains et paysagers du site aux croisées des quartiers
Le site est à la croisée de différentes zones urbaines caractéristiques des années 70 à savoir : au Nord-Ouest un territoire où domine le pourcentage de logements sociaux et qui fait l’objet, aujourd’hui, d’un NPRU (quartier Balzac) ; Au Nord-Est, le pôle universitaire principal de la ville ; au Sud-Ouest un quartier résidentiel où domine la proportion de maisons individuelles et au Sud-Est le Stade Fred Aubert. Plus à l’Est se déploie d’une zone d’activités économiques qui a vocation à être intensifiée et dynamisée dans le cadre du PADD.
Aujourd’hui, le site est au cœur d’enjeux soulevés par le Schéma de cohérence territoriale du Pays de Saint Brieuc tels que :
- Offrir des logements qualitatifs inscrits dans une véritable intention paysagère, adaptés aux besoins de proximité avec le centre (20 min du centre-ville à pied, proche de la RN12…),
- Limiter l’extension urbaine, en reconstruisant de nouvelles formes urbaines sur une assiette vacante et malgré tout potentiellement inscrite dans un territoire urbanisé,
- Inscrire de nouvelles liaisons douces...
Situation stratégique justifiant un projet urbain d'ensemble
Aujourd’hui, avec l’opportunité d’une assiette foncière vacante d’une superficie de 22 229 m², c’est sa situation stratégique qui justifie la légitimité d’un projet urbain d’ensemble sur le site. En effet, le projet s’insère en cœur d’une zone urbanisée, lotissement datant de 1928, composée majoritairement de maisons individuelles et de quelques logements collectifs. Inscrit dans la continuité du parc de Ty Coat à l’ouest, il entre en contact physique et visuel avec le stade briochin à l’Est et profite d’une proximité avec le pôle universitaire.
Ouvrir le territoire aux publics avec des liaisons douces et des espaces d'appropriation
Au regard du contexte urbain, le site reste aujourd’hui une enclave dans un quartier très maillé et dédié aux déplacements voitures. Il s’agit donc d’ouvrir ce territoire aux publics avec l’accompagnement les liaisons douces existantes et la création d’espaces d’appropriation.
La vocation du projet est d’accueillir une ville plurielle, en variation, ouverte et invitante au quartier rapproché (celui des voisinés) et, plus largement, au grand quartier voire à l’agglomération.
Modification simplifiée du PLU pour des variations dans les hauteurs
Le terrain étant aujourd’hui classé UE dans le zonage du PLU, une modification simplifiée du PLU est donc nécessaire (en cours) pour offrir des variations dans les hauteurs. Concernant ce dernier point, l’objectif est ici de proposer tant des services (commerces et centre médical/paramédical) que des logements (résidence étudiante et résidence personnes âgées), du tertiaire ou encore un équipement de stationnement (parking silo).
Une alternance de pleins et de vides pour une architecture intégrée au paysage
Le projet est conçu comme une pleine masse dans laquelle se tissent des creux, placettes mosaïques et jardins patios, liés les uns aux autres par des venelles piétonnes et/ou voirie carrossable à sens unique. Le tout est projeté comme un jeu de pleins et de vides, vécu à l’extérieur comme à l’intérieur des bâtiments. Ces « intériorités paysagères » - jardins patios - et placettes/stationnements mosaïques - sont travaillés dans une recherche de tissage entre le sol collectif (traversé par les publics) et les façades des bâtiments / interfaces avec les domesticités intérieures privées.
Des venelles créent des liens entre l'intérieur et l'extérieur
Un travail fin dans les entre-deux des bâtiments crée des venelles et prolonge le système des porosités et interstices urbains observés depuis l’extérieur du site sur les voies publiques majeures qui l’encadrent. Traitée dans la pleine masse, l’architecture est façonnée de façades graphiques accessibles à tous, confortables et invitantes pour chacun, qui entrent en résonance avec le sol des patios.
Une emprise au sol adaptée pour une continuité entre les espaces collectifs et privés
Pour accompagner la continuité de sol entre le commun et le privé, entre l’extérieur et l’intérieur, l’emprise au sol construite des lots pourra être comprise au minimum conformément au PLU et au maximum à 100%, selon les alignements et prescriptions indiquées sur le plan d’hypothèse d’implantation des bâtiments de PA9-1.
Le jardin patio, une inspiration historique pour le projet Les Villes dorées
La notion de jardin patio est d’inspiration historique, un clin d’œil aux jardins à l’anglaise. L’intervention est séquencée et fragmentée sur la rue la Fayette dans l’esprit de ce que l’on trouve actuellement avec notamment les jeux de mitoyens séparés. Dans le continuum de la rue, au droit de la rue La Fayette, les architectures entreront en résonance avec les maisons existantes pour offrir un retournement du faubourg sur la place La Fayette.
Une intervention séquencée et fragmentée sur la rue La Fayette
Une véritable entrée piétonne au site est ainsi créée par ce jardin patio. Le sol se soulève ici pour offrir des assises et lieux d’appropriation.
La place La Fayette se poursuit au Sud par le « salon des conversations », une placette à palabre qui offre un généreux espace végétal en creux à l’abri de la végétation émergente. Cet entre-deux s’ouvre sur le jardin patio polychrome, la place centrale du projet. Dans ce patio urbain, le sol entre en continuité avec les façades des architectures qui l’entoure grâce à la couleur, la matière ou encore la forme.
Un jardin patio polychrome, cœur intergénérationnel du projet
A l’aide de cette trame, le sol est façonné à niveau ou surélevé pour accueillir de nombreux espaces et usages (plantées, enherbées, sablés, aires de jeux...) adaptés aux résidents et visiteurs. Cette place est le lieu de l’intergénérationnel qui anime le projet urbain Les Villes dorées. Au sud du projet, dans la continuité de l’ouverture du site sur la rue Joseph Le Brix, la lande humide accueille un parcours de santé/d’aventure accessible à tous. Il se poursuit vers l’ouest sur un jardin patio naturel.
Des cheminements doux pour un projet urbain apaisé
Avec attention, le projet veille à contenir la voiture et privilégier les cheminements doux (piétons et vélos) en continuité des cheminements urbains préexistants, Nord/Sud et Est/Ouest. La seule voie de cœur d’îlot est sens unique du Sud au Nord. Le projet conserve l’entrée et la sortie actuelle des véhicules (Nord et Sud), afin de ne pas impacter la rue La Fayette.
Une voie de cœur d'îlot sinueuse et limitant l'impact du flux automobile
En traversant le cœur du site, cette voie limite l’impact du flux sur le voisinage. Sinueuse et dimensionnée à la juste mesure, elle permet de réduire la vitesse. Tout en accueillant les camionnettes de livraisons, les véhicules spécifiques des services techniques de la ville, les pompiers, sa configuration empêche les stationnements sauvages. Ponctuée de placettes mosaïques, qui sont aussi des stationnements, elle permet la desserte du parking-silo, équipement indispensable au fonctionnement du projet de lotissement pour répondre au besoin en stationnement.
Des placettes mosaïques en écrins paysagers pour 105 places de stationnement
Comme la notion de jardin patio, les placettes mosaïques font référence à l’histoire briochine dont le port fut un lien avec le monde arabo andalou. Les traitements des sols en mosaïque dont les couleurs, matières et formes font écho aux façades des bâtiments qui les encadreront. Support de 105 places de stationnements aériens, elles sont réparties en trois points et ponctuellement le long de la voie à sens unique en entrée et sortie de site. Véritables écrins paysagers, ces lieux communiquent avec les façades environnantes. Ces espaces sont conçus pour deux usages, deux temporalités. En journée, lorsque la voiture est garée, le paysage et le travail du sol permet d’estomper la présence de la voiture. Le soir, lorsque le stationnement est libre, ce sol qualitatif et esthétique est source d’appropriation pour les résidents du quartier et des environs. En guise d’exemple, la place mosaïque en lanière située à l’Est du lot C sera prolongée par la composition verticale de la façade depuis le sol. La végétation prend le pas sur la structure ou la matière.
Le projet de logement intermédiaire : une solution pour concilier densité urbaine et relation de voisinage
Sur les limites Est, Nord et Ouest, les landes humides offrent un recul paysager et permettent une gestion hydraulique de l’ensemble du site. C’est un point de vigilance à maîtriser topographiquement pour le projet de logement intermédiaire. L’ensemble des eaux pluviales bascule sur la rue La Fayette aux deux accroches de la voie technique. Une part sera reversé vers la rue Joseph Le Brix via une servitude de passage et de réseaux sur l’accès au parking du stade.
La relation aux voisinés a été un point de vigilance tout au long de la conception du projet. Une variation des hauteurs entre le cœur de lotissement et les abords : plus élevées en cœur d’îlot avec le Lot F , C et O pour se réduire à l’approche des parcelles voisines habitées (lot E, A, B, C) comme indiqué sur le schéma 1 ci-après. Le paysage de lande humide permet une mise à distance avec les fonds de parcelle. Le prolongement du tracé parcellaire permet de séquencer les emprises bâties, réduire l’impact des façades sur les parcelles sud et ménagent des accès futurs possibles en cas de mutation foncière sur la rue Joseph Le Brix.
Vue d'ensemble